Stéfane Perraud est artiste, Aram Kebabdjian est auteur. Ils développent ensemble des œuvres où l’art, la science et la fiction s’entremêlent. Dans Zone bleue, ils imaginent les états futurs d’un paysage marqué par l’atome. La réplique d’un colis de stockage de déchets nucléaires – l’un de ceux que l’on projette de faire descendre à travers les couches de la terre – sert de théâtre à cette expérience. Quatre casques de réalité virtuelle sortent du béton. Autant d’histoires, de personnages, d’époques, à traverser dans l’ordre ou le désordre. 2033, 2072, 3120, 10 410, chacun de ces quatre films nous fait plonger à un moment précis de l’histoire future d’une forêt de marquage, implantée au dessus d’un site d’enfouissement nucléaire. Oeuvre de fiction, cette installation s’inspire du contexte actuel qui voit l’ensemble des pays industrialisés chercher des solutions pour la gestion des déchets à longue vie – sans savoir comment mettre en garde l’humanité des 100 000 prochaines années. Dans le prolon- gement de ces récits virtuels, un livre édité par AOC propose deux histoires complémentaires : Zone bleue (2052) / Zone bleue (3620).